『緑色の部屋』 La Chambre verte
第38回 奈良日仏協会シネクラブ例会案内
38ème séance du ciné-club de l’Association Franco-Japonaise de Nara
★日時:2015年6月28日(日)13:30~17:00
★会場:奈良市西部公民館5階第4講座室
★プログラム:フランソワ・トリュフォー監督『緑色の部屋』(1978 年, 94分)
★参加費:会員無料、一般300円
★飲み会:例会終了後「味楽座」にて ※例会・飲み会とも予約不要
★問合わせ:tel. 0743-74-0371 Nasai206@gmail.com
◆Date & horaire : le dimanche 28 juin 2015, de 13h30 à 17h00.
◆Lieu : Nara Seibu Kominkan, 5-kai (4ème étage) salle 5
(juste à côté de la gare Kintetsu Gakuenmae)
◆Programme : La Chambre verte, 1978, 94 min.
◆Réalisateur : François Truffaut
◆Participation : gratuit pour membres et étudiants, 300 yens pour non-membres
◆Réunion amicale : au restaurant Miraku-za
◆Renseignements : Naoko ASAI Nasai206@gmail.com tel. 0743-74-0371
第1次大戦以来、ジュリアン・ダヴェンヌは亡き妻や友人たちの死者崇拝に生きている。勤め先の新聞社では死亡告知覧を担当、家政婦と聾唖の子どもジョルジュと暮らし彼には話すことを教えている。家には妻の想い出に捧げられた部屋―緑色の部屋―を設置し、妻に属するすべてのものをそこに集めている。ある競売で、死者への崇敬の気持ちを分かちあってくれるセシリアという女性に出会う。
『緑色の部屋』でトリュフォーは、きわめて重く厳粛な映画を作った。『野生の少年』(1970) と同様に、抑制された調子や少し単調な彼の演技は、物語の情動的な強さを極限まで拡大させる。「人は人生において生者よりも死者と親しむ時期がある」と彼はいう。それは当前のことかもしれないが、『緑色の部屋』のシナリオをよく言い表しているように思われる。ヘンリー・ジェイムスの二つの短篇小説と、亡くなった彼の婚約者の想い出への忠誠に関する自伝をおり混ぜている。
この作品は、亡き人を愛し敬い忘却を拒む男と女の関係の進展を描く。社会的・宗教的慣習が思わせていることとは反対に、生者と同じくらい死者に対して、攻撃的で情緒的な関係を持続させることがある。『緑色の部屋』はこのように、死者崇拝の問題を、解答は出さぬまま提起している。ダヴェンヌの人物像は、奇妙な不安を起こさせる要素(悪夢、聾唖の少年、写真の提示)によって、いっそう強調された狂気に達している。フランソワ・トリュフォーは、彼に成功をもたらした軽い調子から脱している。この映画は彼のもっとも優れた作品の一つであるが、残念ながら商業的には失敗となってしまった。 (ピエール・シルヴェストリ)
Depuis la fin de la Première Guerre mondiale, Julien Davenne vit dans le culte des morts. Celui de sa femme, disparue onze ans plus tôt, mais aussi celui de ses amis.
Au journal où il travaille, Davenne s’occupe de la chronique nécrologique. Il habite à présent avec une gouvernante et Georges, un enfant sourd-muet à qui il apprend à parler. Dans sa maison, il a aménagé une chambre entièrement consacrée au souvenir de sa femme – la chambre verte – dans laquelle il a rassemblé tous les objets lui ayant appartenu.
Lors d’une vente aux enchères, il rencontre Cécilia, une femme qui partage son respect pour les êtres disparus…
Avec La Chambre verte, Truffaut a certainement réalisé son film le plus grave et le plus austère. Comme dans L’Enfant sauvage (1970), la sobriété du ton et son interprétation un peu monocorde ne font qu’amplifier à l’extrême l’intensité émotionnelle du récit. « Il arrive un moment dans la vie où l’on connaît plus de morts que de vivants », remarque le cinéaste. Cette constatation, simple comme un au revoir, semble avoir dicté le scénario de La Chambre verte qui entremêle deux histoires courtes de Henry James et des notations biographiques sur sa fidélité au souvenir de sa fiancée disparue.
Le film montre l’évolution des relations entre un homme et une femme qui aiment les défunts, les respectent et refusent l’oubli. Contrairement à ce que les habitudes sociales et religieuses font croire, il arrive que l’on entretienne avec certains morts des relations aussi agressives et passionnées qu’avec les vivants. La Chambre verte pose ainsi sans y répondre le problème du culte fait aux disparus. Le personnage de Davenne atteint une folie accentuée encore par des éléments étranges ou inquiétants (le cauchemar, le petit garçon sourd-muet, la projection de photos…). François Truffaut est sorti du ton léger qui a fait son succès. Malheureusement, ce film qui reste l’un de ses plus beaux, fut un échec commercial. (Pierre Silvestri)