第42回 奈良日仏協会シネクラブ例会（10/23）案内
42ème séance du ciné-club de l’Association Franco-Japonaise de Nara

★日時：2016年10月23日（日）13:30～17:00
★会場：奈良市西部公民館5階第4講座室
★プログラム：アラン・レネ『風にそよぐ草』(Les Herbes folles, 2009年, 104 分)
★参加費：会員無料、一般300円
★飲み会：例会終了後「味楽座」にて　※例会・飲み会とも予約不要
★問合わせ：tel. 090-8538-2300　Nasai206@gmail.com

◆Date & horaire : le dimanche 23 octobre 2016, de 13h30 à 17h00.
◆Lieu : Nara Seibu Kominkan, 5-kai (4ème étage) salle 4
(juste à côté de la gare Kintetsu Gakuenmae)
◆Programme : Les Herbes folles, 2009, 104 min.
◆Réalisateur : Alain Resnais
◆Participation : gratuit pour membres et étudiants, 300 yens pour non-membres
◆Réunion amicale : au restaurant Miraku-za
◆Renseignements : Naoko ASAI Nasai206@gmail.com tel. 090-8538-2300

87歳のアラン・レネはこれまでになく自分の感情を投入して、人の気持ちの変わりやすさについての何ともいえず魅力的な物語を作ったが、これは彼の最も斬新な映画となった。

「痛いじゃないですか！」とは、痛みを伝えると同時に非難の叫びだが、歯科医のマルグリット・ミュイールはこれを一日中耳にしている。映画の中の短いが面白いシークエンスのひとつである。この言葉が何度も繰り返され、そこに歯を抜く器具の拷問を止めてほしいと訴える患者の手の仕草が加わる。彼らは実際痛いのでありそのうめき声は正当なもの。それでもマルグリットは彼らの虫歯を探し、ただ彼らによかれと思って仕事をする。そしてこの不満の声が彼女を苦しめる。『風にそよぐ草』では、人生はあたかも歯科医の診察室のようだ。

不可避的に人が人を痛い目にあわせるのは、その人のためにと専心する時。悪意などまったくない。アラン・レネの小さな共同社会の中に敵意はない。にもかかわらず、人々は大いに苦しむ。警察官たちでさえも人を気遣って理解を示す善良な人々だ。それでもなお、誰もが人を悲しませ怒らせ辱める。「痛いじゃないですか！」この映画の隠れた合言葉かもしれない。　　　　　　　　　　　　　　（ピエール・シルヴェストリ）

A 87 ans, Alain Resnais, plus empathique que jamais, compose un conte irrésistible sur la versatilité des sentiments pour l’un de ses films les plus audacieux.

« Vous me faites mal ! ». C’est le cri de détresse, mais aussi de reproche, qu’entend toute la journée Marguerite Muir, dentiste de son état. C’est une courte séquence amusante des Herbes folles : la répétition obsédante de cette petite phrase, ponctuée du même geste de la main des patients pour que s’arrête le supplice de la roulette. Ces gens souffrent et leur plainte est légitime. Pourtant Marguerite Muir, fouillant leurs caries, ne travaille qu’à leur bien, et toute cette grogne l’afflige. La vie, dans Les Herbes folles, est comme le cabinet d’un dentiste.

C’est en s’employant à faire le bien des gens qu’immanquablement on les blesse. La malveillance n’est nulle part. Pas de méchanceté dans la petite communauté humaine, pourtant bien souffrante, d’Alain Resnais. Même les policiers sont des braves types délicats et bien compréhensifs. Et malgré tout, tout le monde fait de la peine, contrarie, humilie. « Vous me faites mal ! » pourrait être le mot de passe secret du film.
(Pierre Silvestri)